Hervé Morin s'exprime lors de la première université d'été du NC, le 6 septembre 2008 (© AFP /  Poujoulat)

"Il y avait près de 500 militants. Après neuf mois d'existence, avoir parcouru un tel chemin est exceptionnel", a estimé le ministre de la Défense et président du NC, Hervé Morin.

A la Londe-des-Maures (Var), le ministre a encouragé ses troupes à bâtir un parti "libéral", "social", "humaniste", "européen".

"On avait un péché originel, celui de refuser la stratégie de Bayrou. On a été vécus comme ceux qui allaient à la soupe. On n'a pas été capables d'expliquer la rupture. On a quatre ans pour bâtir nos idées", a estimé le président du NC, allié à l'UMP.

Aux européennes de 2009, le NC envisage des listes avec son partenaire de  l'UMP, en espérant voler de ses propres ailes aux régionales de 2010 et aux  législatives de 2012.

A 75 km de là, François Bayrou, que M. Morin  et les siens ont quitté en 2007  pour rejoindre Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle, réunissait sa propre université d'été."Nous avons 8.000 adhérents et 500 participants. Si avec 50.000 adhérents,  il fait des universités d'été à 1.000, son fichier a des soucis", a ironisé M.  Morin .(FRANCE 3 LE 7 SEPTEMBRE 2008)

Je viens du Nord de la France. Au delà du fait qu'il est une département à la mode en ce moment, il appartient à une région où on peut encore visualiser les effets dévastateurs des guerres du XXème siècle. Pas une mais deux guerres, sanglantes, épouvantables...
Si on avait dit à toutes ces familles ou à ces soldats, que quinze années plus tard, 6 pays accepteraient de s'unir et que nous aurions l'ambition de former aujourd'hui un ensemble de 27 pays qui aurait pour premier objectif de défendre les droits de l'homme, ils nous auraient répondu que nous étions fous. Et pourtant, en s'unissant, nos anciens dirigeants ont eu la sagesse de réfléchir à notre avenir dans le XXIème siècle.

Chacun dans la limite de nos états, nous réfléchissons à nos institutions pour l'an prochain, ou pour dans 4 ans, fin du mandat présidentiel autour duquel tout tourne désormais.
L'Europe nous propose de réfléchir à ce que nous serons dans 20 ans, dans 50 ans, à l'avenir de nos enfants, dans des domaines où nous ne pouvons pas réussir seuls : le partage des énergies, la sauvegarde de l'environnement, l'agriculture raisonnée, la défense des territoires, la recherche.

Les élites voudraient bien limiter le débat européen à des considérations nationales pour mieux servir leurs ambitions politiques, c'est si facile, en France,  face au bipartisme des idées droite-gauche. Ils ne font que susciter des règlements de compte au travers des urnes.

Mais faisons le pari que notre sentiment européen qui a su unir des pays opposés au lendemain de la guerre se mette au service du plus formidable exemple de démocratie que représente le parlement européen.
Rappelons nous d'où nous venons et ce que nous sommes devenus grâce au drapeau bleu. Je l'explique chaque jour à mes enfants qui sont étudiants.
Prenons nos responsabilités : L'information sur l'Europe n'est pas claire ? Soyons curieux. Vous n'êtes pas satisfaits de votre représentation dans l'Europe ? Votez pour un parlementaire qualifié dont le sentiment européen ne fait place à aucune ambiguïté.

Aidons l'Europe à prendre sa place dans le monde. Nous disposons aujourd'hui d'un outil essentiel de communication : Internet.
Je rêve que chacun d'entre nous envoie un message à un irlandais : « Il est toujours plus facile de recevoir que de donner mais que serez-vous dans quelques décennies? Vous pouvez être Irlandais tous seuls ou Irlandais Européens et faire partie d'un peuple d'un peu moins de 735 millions d'habitants avec lequel vous avez déjà partagé l'histoire. Réflechissez...Ne confondez pas vote- règlement de compte et vote d'avenir »